euro 2012

«Tout n'est pas réglé»
Nikola Karabatic et la France bouclent le 1er tour de l'Euro vendredi (20h15) face à la Hongrie. Il faut gagner pour rester en course pour les demi-finales. Et retrouver le Karabatic qu'on connaît.
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Pour la quatrième année consécutive, l'équipe de France va croiser la Hongrie dans une grande compétition. La première fois, lors du Mondial 2009, ça s'était bien passé (27-22), pour le dernier match du premier tour, comme c'est le cas ce vendredi à Novi Sad. Un an plus tard à l'Euro en Autriche, ça avait été plus laborieux. En ouverture de leur championnat, les Experts avaient été accrochés (29-29). Scénario classique de l'équipe qui met les bouchées doubles pour s'offrir la meilleure formation du monde au début d'un tournoi. Enfin, l'an dernier, durant le Mondial suédois, la France avait dominé les Hongrois (37-24), après avoir été secoué en première période. Le quatrième opus devra être convaincant. Les Bleus ne sont toujours pas qualifiés pour le tour principal. Une défaite ne les empêcherait pas de continuer l'Euro. Mais ce serait pour faire de la figuration.
«Nikola, c'est un peu un diesel»
Pour l'instant à l'Euro, l'équipe de France, championne olympique, du monde et d'Europe, c'est mi-figue, mi-raisin. Endormie contre l'Espagne, plus rassurante face à la Russie. Au milieu de cette sélection française ballottée, il y a Nikola Karabatic, sa pierre angulaire. Pour l'instant, l'homme ne s'est pas encore réveillé dans cet Euro. Claude Onesta l'a fait sortir contre les Espagnols, l'a fait patienter sur le banc face aux Russes. Quatre buts marqués en tout. Karabatic ne lâchera pas grand chose là-dessus. «Débuter comme remplaçant, c'est différent mais je trouve ça bien, dit-il. Je me sens bien. Contre l'Espagne, ça avait bien démarré puis c'est devenu difficile.» Rien de plus. Mais le garçon est serein. Claude Onesta confie : «Nikola, c'est toujours un peu un diesel. C'est quelqu'un qui a besoin de temps. Il devient très fort au fur et à mesure que les matches s'enchaînent. Quand les autres vont piquer du nez, lui va rayonner.»
«Il n'y pas d'inquiétude non plus»
Le demi-centre des Bleus regrette toutefois que les arbitres lui sifflent souvent des passages en force. «Je suis déçu, oui. Ce sont des décisions subjectives. Mais ça fait partie du jeu. Il faut s'en accommoder.» Onesta encore : «Il faut qu'il mette plus de mouvement dans son jeu, surtout face à des défenses étagées. Car elles le contraignent à forcer son handball, à forcer les duels. C'est le problème des joueurs forts. S'ils ajoutent de la vitesse, ils deviennent puissants et arrachent tout, remportent les duels.» Face aux Hongrois, poursuit le sélectionneur des Bleus, «il faudra jouer vers l'extérieur. Leur défense est lourde, ce ne sont pas des joueurs mobiles». L'équipe de France devra éviter de retomber dans un quelconque travers. «Même si on a battu la Russie, tout n'est pas réglé, confie Nikola Karabatic. On n'a toujours pas le droit à l'erreur. Il faut garder notre état d'esprit et notre motivation. Mais il n'y pas d'inquiétude non plus.»
Olivier PAQUEREAU, à Novi Sad