Eric Gerets a évoqué le rendez-vous de mercredi à Lyon
Ce déplacement à Lyon s'annonce comme le premier choc de l'année 2009. L'abordez-vous dans ce sens ?
C'est toujours agréable de jouer contre Lyon, ici ou là-bas, c'est bien pour les deux équipes. Sur ce match là, on va pouvoir se rendre compte où l'on en est actuellement. On a bien commencé l'année mais maintenant, on va entrevoir la vérité. Il y a deux possibilités. Jouer la sécurité ou jouer pour, non pas faire du spectacle, mais montrer qu'on n'a pas peur. Ce sera une de ces deux alternatives.
Vous avez ramené un nul de Gerland en championnat (0-0). Cette fois, il y aura forcément un vainqueur...
On va bien sûr essayer de gagner dans les 90 minutes réglementaires, mais si on devait arriver aux penaltys, on serait prêt. Vu le fait qu'il y a eu pas mal de matches nuls dans le passé entre les deux équipes, c'est une possibilité dont il faut tenir compte. On a de bons tireurs de pénaltys, on peut passer. Je n'ai jamais perdu contre Lyon et je voudrais bien que ça continue.
Un match avec des prolongations se gère tout de même différemment ?
Peut-être pour les changements. Si tu as l'impression que les deux équipes se contrôlent l'une l'autre, tu attends peut-être un peu plus longtemps. S'il y a des prolongations, tu peux toujours avoir des blessures, et si tu as fait tes trois changements avant, tu peux avoir un risque. Ce sont des petites choses qu'il faut prendre en compte.
"Je suis content que ça vive"
La Coupe de France est une autre compétition, mais le vainqueur prendra-t-il un ascendant psychologique dans un championnat où l'OM est actuellement troisième, à quatre points de l'OL ?
Je ne le crois pas pour nous et si c'est le cas pour Lyon, je l'espère. D'abord il faudra aller les battre, ce sera difficile. Si jamais on est éliminé en coupe, on va les recevoir chez nous en championnat, ce sera un autre match.
Lyon a joué samedi tandis que vous étiez au repos. Est-ce un avantage ?
On a fait la même chose. On a joué un match contre d'une équipe de division inférieure (en amical contre Cassis-Carnoux 3-0), comme Lyon l'a fait. Finalement, ça a été un match d'entraînement pour Lyon comme pour nous.
Lorik Cana (*) pense que si l'OM passe mercredi, l'équipe sera la favorite de la coupe...
Si jamais on devait se qualifier contre Lyon, on n'aura pas un match facile après (à Lille, ndlr). On verra donc, mais la coupe est l'un des objectifs du club.
La concurrence à l'OM peut-elle déboucher sur des altercations comme celle qui a opposé Ziani à Ben Arfa, ce lundi à l'entraînement ?
Champion ou pas champion, on ne joue pas une saison avec onze joueurs. Il faut absolument que les garçons qui sont sur le banc gardent la motivation pour le cas où on ait besoin d'eux. Quand j'étais joueur, j'étais dans des équipes où il y avait une concurrence énorme, et tu devais te battre chaque jour pour pouvoir jouer le week-end. Et parfois, c'était un peu en dehors de la limite. Tant que c'est propre, comme aujourd'hui à l'entraînement où c'était avec un bon engagement, mais sans rien d'antisportif... Il y avait plusieurs mois qu'il n'y avait plus eu d'altercation à l'entraînement, là je suis content que ça vive. Tant qu'ils ne se frappent pas sur la figure, pour moi il n'y a rien, ça fait partie du métier. Moi, ça m'a fait rigoler un petit peu.