À quelques jours du mercato hivernal (1er-31 janvier), Jean-Michel Aulas lance lundi dans Les Echos des propositions radicales pour «réduire l'inflation sur les transferts et les salaires» des joueurs, alors que les comptes des clubs français pour la saison 2008-2009 seront, selon lui, «déficitaires à hauteur de 50 millions d'euros». «Il y a globalement un manque de contrôle des charges dans le football», avance le patron de l'OL et homme fort du football français pour justifier un plan en trois points : réduction des commissions versées aux agents de joueurs, contrat minimal de trois ans, et limitation du nombre de joueurs par club.
«Je propose, pour limiter la croissance des salaires, de payer les intermédiaires au forfait et non plus en pourcentage du montant des transferts ou du salaire, détaille "JMA" dans un long entretien au quotidien économique. On pourrait, également, interdire le transfert d'un joueur pendant trois ans, par exemple, après la signature d'un contrat. Enfin, je crois qu'il faut limiter à 25 le nombre de joueurs sous contrat dans un club. Si l'on réduit le champ des destinations, on réduit l'inflation sur les transferts et les salaires.»
Valoriser la formation
Aux yeux du président de l'OL, club français le plus actif lors du dernier marché (70 millions d'euros d'achats, 50 millions de ventes), ces propositions n'entrent pas en contradiction avec «le modéle qui consiste à générer des revenus en vendant des joueurs. (...) Les transferts, c'est aussi la valorisation de la formation, comme le montre l'exemple de Karim Benzema (vendu cet été au Real Madrid pour 35 millions d'euros, NDRL) ». D'où une autre proposition formulée par Jean-Michel Aulas : «Pour inciter les clubs à investir dans leur centre de formation, il serait utile de pouvoir valoriser dans les comptes la valeur des joueurs formés au club».
lequipe.fr