Aulas vu par ses coaches
«(Jean-Michel) Aulas m'a toujours soutenu», témoigne Raymond Domenech dans une enquête sur les douze entraîneurs de l'ère "JMA" à Lyon, signée Vincent Duluc et publiée samedi dans L'Equipe Magazine. Le sélectionneur de l'équipe de France est l'entraîneur qui a exercé le plus longtemps (cinq saisosns de 88 à 93) à l'OL depuis la reprise du club par son président actuel en 1987, il y a 23 ans. «Les deux premières saisons ont été exceptionnelles. À la fin de la troisième (1990-91), vraiment pénible, on s'est laborieusement qualifiés pour la Coupe de l'UEFA en étant quatrièmes avec une différence de buts négative. Mais il m'a toujours soutenu. Je n'en dirais pas autant de son entourage.»
De Robert Nouzaret, le premier, à Claude Puel, coach depuis juin 2008, en passant par Denis Papas, parti fâché en mars 1988, L'Equipe Mag dessine le profil d'un président à trois moments clé de sa relation avec ses entraîneurs : le recrutement, la vie commune puis le divorce, plus ou moins tranquille. Longtemps après la rupture, les relations sont très bonnes entre Aulas et Domenech, Tigana et Houllier. Moins avec Perrin, évincé après son doublé de 2008, ou Santini. Carrément mauvaises avec Nouzaret ou Papas, énumère Duluc.
Pour Paul Le Guen (juin 2002-juin 2005), l'omniprésence présidentielle n'est pas «une pression négative mais une relation d'exigence». Ce que Domenech dit autrement : «Lui, il te pousse plutôt à réfléchir et à expliquer. Je suis sûr que la dernière année, c'est lui qui m'a amené à dire que je voulais prendre un adjoint (Guy Stephan, en 1992). Voilà, il ne te le demande pas, il te pousse juste à te demander toi-même...»
«Aulas, la méthode fouet», à lire samedi dans L'Equipe Magazine